Beckett Boulevard
© Koen Broos

L’originalité, n’est-ce pas la nouvelle nostalgie ?

Une descente faustienne vers les lieux où réside le pouvoir. Quelque part au centre, semble-t-il.

Nous nous imaginons que ça commence prosaïquement.

Par une actrice (Natali Broods) qui décide de mettre fin à sa carrière et d'entrer en politique.

Pourquoi pas ?

Et pourquoi la première scène ne se déroulerait-elle pas au restaurant ? Et pourquoi la future politicienne ne dînerait-elle pas avec son ex-mari (Willem de Wolf) ? Et pourquoi, après un moment, ne seraient-ils pas rejoints par un serveur (Peter Van den Eede) ? Et pourquoi la future politicienne n'accepterait-elle pas l'invitation du serveur à l'accompagner au casino du rez-de-chaussée ?

Pour que la pièce, la future politicienne, le serveur et l'ex-mari puissent s'égarer immédiatement, descendre immédiatement, afin de se laisser éblouir par la force centripète du bonheur.

Le centre est obstinément recherché par tous, mais disparaît tout aussi rapidement, en même temps que tout le monde.

Beckett Boulevard est une pièce dont nous savons uniquement qu'elle commence et finit quelque part.

Une « pièce mal faite ».

De Peter Van den Eede, Natali Broods et Willem de Wolf
Version française avec Peter Van den Eede, Natali Broods et Nico Sturm (en remplacement de Willem de Wolf)
Régie technique et son Bram De Vreese et Shane Van Laer
Traductrice et coach linguistique Martine Bom
Remerciements à Christophe Deborsu, Sarah Authesserre, Matthias de Koning et Marlene De Smet
Coproduction théâtre Garonne - scène européenne, Toulouse, Théâtre de Nîmes, Théâtre du Bois de l’Aune, Aix-en-Provence, La Vignette, scène conventionnée / Université Paul-Valéry Montpellier 3
Avec l'appui des Autorités flamandes

Dans la presse (5)
Dans la presse (5)
Cartelles.fr, Sarah Authesserre (12/2/2020)
La Dépêche, Pascal Alquier (11/2/2020)
Intramuros (11/2/2020)
Le Clou dans la Planche, Stéphanie Chomienne (9/2/2020)
RadioRadio Toulouse, Un cactus à l'entreacte (9/2/2020)
‹De cette pièce, comme d’autres auparavant vues ici, on aime la musique des sons — Chic et son "Le Freak", Bowie et son "Let’s dance", The National et leur "Fake Empire"... —, des mots — "La solitude s’empare de vous quand vous avez du temps en abondance" —, des accents, des voix avec un attachement particulier à ceux de Peter Van den Eede qui, toujours, débite des énormités, avec cette bonhomie et cette aisance du "personnage public", du serveur qu’il incarne ici.› ≤La dépêche≥ ‹Les trois comédiens sont au meilleur de leur art : précis, efficaces et drôles, qu’ils soient muets – une simple chaise déballée et essayée par chacun suffit à réjouir les spectateurs – ou non – hilarante démonstration du jeu du serveur. Leurs talents sont multiples et le spectacle est riche, mêlant jeu, musique et vidéo. Il est aussi intelligent, proposant une réflexion sur le théâtre et les jeux d’illusions dans lesquels nous vivons.› ≤Le clou dans la planche≥ ‹Ce qu'on peut dire, c'est que ces acteurs, ils sont remarquables, vraiment formidables, les trois … et que dans cette profusion de mots il y a des phrases qui sont vraiment profondes, et drôles.› ≤RadioRadio Toulouse≥ ‹« Beckett Boulevard » de De KOE est un travail de précision émaillé de détails brillants.› ≤Focus Knack≥ ‹Voilà ce qui assure magistralement la cohérence de la pièce : un mouvement asymptotique interrompu vers le centre, qui insiste sur l'indicible en le maintenant à une distance appropriée.› ≤Etcetera≥ ‹Dans « Beckett Boulevard », des déclarations d'une simplicité trompeuse à propos de trois fois rien acquièrent une profondeur vertigineuse. La pièce aboutit à un exercice de réflexion caustique sur l'image de soi et l'identité, sur la question ultime de savoir qui nous sommes. Le résultat est une comédie d'erreurs caduque, balançant sur le fil entre philosophie et ergotage.› ≤De Standaard≥ ‹Au moment où la fin redevient le début, on se délecte à nouveau de formules douces-amères (la solitude s'empare uniquement de vous quand vous avez du temps en abondance), de l'insoutenable légèreté de l'être (l'espuma), de l'humour absurde (pourquoi les mauvais acteurs font-ils de bons serveurs), du pouvoir thérapeutique de l'art (l'avant-dernier morceau), tandis que la politique est achevée en une minute.› ≤De Morgen≥ ‹Des quiproquos absurdes, des miroitements et des redoublements jusqu'à l’absurde et, de plus, trois interprètes – Natali Broods, Willem de Wolf et Peter Van den Eede – qui maîtrisent l’art de jouer la comédie : tout cela rend De KOE si merveilleusement captivant.› ≤De Volkskrant≥ ‹C'est un « Beckett Boulevard » merveilleusement absurde que sert De KOE sur un plateau, tout à fait dans la tradition de Samuel Beckett.› ≤Concertnews≥ ‹« Beckett Boulevard » ›est une quête nonchalante, comique et intègre de l'identité et de l'authenticité. ≤Cutting Edge ****≥